
La gestion différenciée de l’Ile du Berceau
L’Ile du Berceau appartient à une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 qui englobe toute la vallée de la Seine. C’est un espace ouvert à la promenade mais protégé du fait de sa richesse en faune et flore.
L’Ile du Berceau appartient à une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 qui englobe toute la vallée de la Seine. C’est un espace ouvert à la promenade mais protégé du fait de sa richesse en faune et flore.
La commune, propriétaire de l’île, entend protéger la biodiversité et combattre le réchauffement climatique. Pour remplir ces deux objectifs la végétation est notre meilleur alliée. Elle capte le gaz carbonique et offre nourriture et protection aux animaux. De plus les frondaisons apportent par leur ombre une zone fraîche pour les promeneurs en période de grosse chaleur.
Un plan de gestion a été défini avec l’aide des naturalistes de Seine et Marne Environnement.
Sur la rive côté Seine, une partie de la berge est protégée par des structures en nid d’abeille. Elle abrite une végétation de zones humides mais aussi de ligneux (principalement des aulnes). Afin de laisser s’installer une ripisylve (forêt de rive) sur la berge, on permet aux ligneux de s’installer et de se développer tout en aménageant des fenêtres ouvertes sur la Seine. La partie bétonnée appartient au domaine public fluvial, le maintien d’arbres y présente un risque de déstabilisation, ils sont donc éliminés régulièrement, par contre les espèces herbacées y sont les bienvenues.
Le cheminement est régulièrement dégagé pour permettre le passage des promeneurs. Il en est de même de l’accès aux bancs.
Sur la rive du côté de l’Avauterre, il convient de conserver la ripisylve existante, y compris les branches basses et arbres tombés car ils constituent des refuges piscicoles et des perchoirs pour de nombreux oiseaux. Pour ne pas gêner la nidification ni le fraie, une zone tampon de 6 mètres est laissée le long de la berge. Elle ne sera fauchée qu’une fois par an en début d’hiver.
Si le lierre peut fragiliser par son poids un arbre malingre, il n’est pas pour autant un parasite. Il utilise l’arbre comme tuteur et constitue un très bon refuge pour la faune. En outre il fleurit tard en saison, constitue la dernière ressource alimentaire pour les pollinisateurs et ses baies sont une ressource alimentaire hivernale pour les oiseaux. Pour toutes ces raisons il mérite d’être raisonnablement conservé.
Les arbres morts sont élagués pour ne plus présenter un danger pour les personnes, mais le tronc reste en place pour accueillir les oiseaux et les insectes. Les arbres malades, en particulier les frênes, sont éliminés en totalité afin d’éviter une contamination.
La zone prairial de l’île est divisée en deux parties qui sont tondues alternativement une fois par an afin d’en maintenir le caractère ouvert. Une partie est tondue début mars, l’autre fin octobre.
La gestion de l’île prévoit de conserver divers végétaux importants pour la biodiversité du lieu comme quelques ronciers souvent mal aimés.
En ce qui concerne les espèces envahissantes, un plan d’élimination de la Jussie dans l’Avauterre a été élaboré. Au prochain hiver il est envisagé d’intervenir sur la Renouée du Japon à l’intérieur de l’île, là où elle prend la place des roseaux.
Un suivi des espèces animales et végétales est assuré sur l’île du Berceau dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale.