Mercredi 8 mai : un Hommage Émouvant
Retour sur la Commémoration de la victoire du 8 mai 1945 et l’Inauguration de l’Esplanade Lieutenant Darthenay
La cérémonie de commémoration de la victoire du 8 mai 1945 a réuni, mercredi dernier, des membres du conseil municipal, la famille du Lieutenant Darthenay, quelques généraux de sa promotion, et de nombreux samoisiens autour du monument aux morts. Monsieur le Maire a profité de cette commémoration, qui a rassemblé plus de monde qu’à l’accoutumé, pour remercier les personnes présentes et rappeler l’importance du devoir de mémoire, et plus particulièrement pour les jeunes.
La commémoration a été suivie par l’inauguration de l’Esplanade du Lieutenant Darthenay désormais située juste derrière le monument aux morts. Un moment approprié pour rendre hommage à ce héros et martyr de la résistance qui a sacrifié sa vie au nom de la liberté.
Après avoir dévoilé la plaque mémorielle, sa fille Geneviève des Garets d’Ars a raconté de manière très touchante et précise l’histoire de son père et de sa famille. Le lieutenant Élisée Alban Darthenay, dont les parents habitaient rue St Loup à Samois-sur-Seine, était un résistant des maquis de l’Ain et fut torturé par la Gestapo avant d’être fusillé le 11 avril 1944 à Sièges à l’âge de 31 ans.
L’inauguration s’est poursuivie avec les discours du Général de corps d’armée André Sellier, Président de l’association de la Promotion Lieutenant Darthenay et du Général Dominique Trinquand, « Père système » de la même promotion (161ème promotion de Saint Cyr – 1975). Ce dernier a retracé la carrière militaire du Lieutenant surnommé « le Muet » pendant la Résistance, en lien avec le fait qu’il n’a jamais parlé, même sous la torture, et qui a intégré Saint Cyr en 1935 à l’âge de 22 ans. Le Général André Sellier a remercié la Municipalité pour ce bel hommage et pour sa participation active à pérennisation de la mémoire du Lieutenant Darthenay (une plaque avait déjà été posée il y a quelques années sur la maison de ses parents rue St Loup). Il a rappelé le prix de la liberté obtenue grâce aux sacrifices d’hommes et de femmes d’honneur avant de conclure avec une citation de Georges Sand « L’oubli, c’est le vrai linceul des morts ».